Admiration funeste

James Miranda Le chat du bibliothécaire 5 Admiration funeste Collection : Semi-poche Policier Maison d’édition : J’ai lu © Dean James, 2014© Éditions J’ai lu, 2023, pour la traduction française Dépôt légal : Avril 2023 ISBN numérique : 9782290378151 ISBN du pdf web : 9782290378182 Le livre a été imprimé sous les références : ISBN : 9782290378083 Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Présentation de l’éditeur :C’est la « semaine de la bibliothèque » dans tout le pays, et à Athena, on prévoit d’organiser une exposition pour le centième livre de la célèbre romancière Electra Barnes Cartwright, reconnue pour sa série à succès Veronica Thane. Charlie a d’ailleurs un petit faible pour les romans de l’écrivaine… et il est loin d’être le seul ! Lorsque l’auteure accepte de faire une apparition publique – un fait particulièrement rare –, la nouvelle devient virale et les fans débarquent en masse à Athena. Les bons comme les mauvais, car parmi eux se cache un enragé qui, pour mettre la main sur les œuvres rares de l’artiste, décide de commettre l’irréparable… Parmi la foule, qui peut bien être à l’origine d’un tel forfait ? Pour sûr, Charlie et son fidèle Diesel comptent bien le découvrir.Couverture : Création Studio J’ai lu d’après des images © Shutterstock / Sensvector, Wolf 2023, NorSob, Malchev Biographie de l’auteur :Sous le nom de plume MIRANDA JAMES se cache en réalité un homme, Dean James. Ancien bibliothécaire, il se consacre depuis plusieurs années à l’écriture de romans qui ont fait sa renommée. La saga Le Chat du bibliothécaire est un véritable succès, dont chaque tome figure, dès sa sortie, sur la liste des best-sellers du New York Times. Titre originalTHE SILENCE OF THE LIBRARYÉditeur originalThe Berkley Publishing Group, published by the Penguin Group(USA) LLC, New York© Dean James, 2014Pour la traduction française© Éditions J’ai lu, 2023 Du même auteuraux Éditions J’ai lu LE CHAT DU BIBLIOTHÉCAIRE 1 – Succès mortel 2 – Inventaire fatal 3 – Théâtre macabre 4 – Sinistre réputation Avec tout mon respect et mon admiration,et avec toute ma reconnaissancepour les innombrables heures de plaisiret d’aventure par procuration,ce livre est dédié à la mémoirede Mildred Wirt Benson, Margaret Suttonet Julie Campbell Tatham.Sans Nancy Drew, Judy Bolton et Trixie Belden,mon enfance et mon adolescence n’auraient jamaisété aussi agréables. SOMMAIRE IdentitéCopyrightBiographie de l'auteurDu même auteur aux Éditions J'ai luChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12Chapitre 13Chapitre 14Chapitre 15Chapitre 16Chapitre 17Chapitre 18Chapitre 19Chapitre 20Chapitre 21Chapitre 22Chapitre 23Chapitre 24Chapitre 25Chapitre 26Chapitre 27Chapitre 28Chapitre 29Chapitre 30Chapitre 31Chapitre 32Chapitre 33Chapitre 34Chapitre 35Chapitre 36Chapitre 37Chapitre 38Chapitre 39Chapitre 40 1 La foudre déchira le ciel, et un éclair aveuglant frappa le sol près de la route. Des étincelles volèrent, un arbre massif se fendit et tomba. Le puissant roadster rouge vrombissait tandis que Veronica Thane le suppliait d’avancer. L’énorme chêne menaçait de s’écraser sur sa voiture, et seuls ses réflexes la sauvèrent d’un anéantissement certain. Le véhicule bondit vers l’avant alors que l’arbre majestueux s’aplatissait sur la chaussée derrière elle. Veronica Thane serra les mains sur le volant tout en essayant de voir à travers la soudaine pluie diluvienne qui martelait son pare-brise et l’aveuglait. Lorsqu’un nouvel éclair illumina l’obscurité, la jeune fille intrépide aperçut une allée à trois mètres devant elle. Son cœur se mit à palpiter douloureusement alors que la terreur la saisissait, mais elle fit appel à tout le courage qu’elle avait en réserve et guida le roadster à travers la tempête. Haletante, elle donna un coup de volant à droite, et la voiture s’engagea sur le chemin à toute allure. Les éclairs, heureusement de plus en plus lointains, lui offraient juste assez de lumière pour distinguer les contours sombres et imposants d’un manoir à quelque distance devant elle. Un abri tout proche ! À travers les branches des arbres qui bordaient la route et qui étaient secouées par le vent, Veronica discerna de faibles lueurs à plusieurs fenêtres. Il ne lui restait plus qu’à atteindre la demeure, et les habitants lui offriraient sûrement un refuge face au tumulte. Le roadster s’arrêta brusquement lorsque Veronica freina devant l’impressionnante porte d’entrée. Les éclairs lui offrirent de nouveau une vision fugace de la bâtisse qui la surplombait. La pluie redoubla alors que la lumière s’estompait, mais la téméraire jeune fille avait identifié son objectif. Elle ouvrit sa portière et affronta la tourmente. Alors qu’elle s’élançait, trempée à la seconde où elle avait mis le pied dehors, elle se souvint de son sac à main qui était resté dans la voiture. À présent, elle ne pouvait plus faire demi-tour. Elle monta les marches du porche qui protégeait l’imposante entrée et souleva le lourd heurtoir orné, qui avait la forme d’une monstrueuse tête de gargouille, et le laissa retomber contre l’épaisse porte en chêne. Malgré les éléments déchaînés, quelqu’un à l’intérieur l’entendrait sûrement et l’inviterait à entrer. Je souris en fermant le roman et en le posant sur le lit près de moi. J’avais lu pour la première fois Le Mystère du manoir de Spellwood il y avait plus de quarante ans lorsque, par un dimanche après-midi pluvieux, j’avais découvert la série Les Aventures de Veronica Thane de ma défunte tante Dottie. J’avais terminé mon stock de bouquins empruntés à la bibliothèque, qui était fermée, et je cherchais désespérément quelque chose à lire. Tante Dottie m’avait envoyé dans l’une des chambres inoccupées du troisième étage et m’avait dit de fouiller les étagères. « C’est là que je garde certains de mes trésors, m’avait-elle confié en souriant avant de me chasser de la cuisine. Attention, manipule-les avec douceur. » Les mots avaient flotté dans mon dos tandis que je m’enfuyais. C’est bizarre comme certains souvenirs vous marquent. Je me rappelai ma course folle pour grimper les deux volées de marches et le moment où j’avais allumé la lumière et posé les yeux sur un mur couvert de livres. Comment avais-je pu passer à côté de cette pièce ? J’ignorais combien de temps j’étais resté debout à contempler les