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Les morts d'avril

Author/Uploaded by Alan Parks

Présentation Une bombe artisanale explose dans un appartement sordide de Glasgow, tuant celui qui la manipulait. La scène n’est pas belle à voir et l’inspecteur Harry McCoy n’est pas enthousiaste à l’idée de s’y confronter, d’autant plus que son estomac le fait souffrir. Par ailleurs il est contacté par un haut gradé de la marine américaine dont le fils, stationné sur la base de Holy Loch, manque...

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Présentation Une bombe artisanale explose dans un appartement sordide de Glasgow, tuant celui qui la manipulait. La scène n’est pas belle à voir et l’inspecteur Harry McCoy n’est pas enthousiaste à l’idée de s’y confronter, d’autant plus que son estomac le fait souffrir. Par ailleurs il est contacté par un haut gradé de la marine américaine dont le fils, stationné sur la base de Holy Loch, manque à l’appel. Cette enquête officieuse va lui ouvrir des pistes imprévues, tandis que la ville est victime de mystérieuses explosions. L’IRA aurait-elle décidé de s’attaquer à Glasgow ? Alan Parks est né à quelques encablures de Glasgow. Bien qu’il ait mené sa carrière professionnelle dans la musique à Londres, il est aujourd’hui revenu dans la ville où il situe toutes les enquêtes de l’inspecteur Harry McCoy. Après Janvier noir, L’Enfant de février (lauréat du prix Rivages des Libraires) et Bobby Mars forever, Les Morts d’avril (élu Livre du mois par le Times) installe Alan Parks comme l’un des plus importants représentants du « Scottish noir ». Son œuvre est traduite dans plusieurs pays dont le Japon. « Comme les tout meilleurs romans noirs, Les Morts d’avril nous fait ressentir la douleur du monde et réussit presque à la soulager. » The Times ÉDITIONS PAYOT & RIVAGES payot-rivages.fr Collection dirigée par Jeanne Guyon et Valentin Baillehache © Raymond Depardon / Magnum Photos Le texte de Joseph Conrad cité en exergue est tiré du Cœur des ténèbres, traduit de l’anglais par Catherine Pappo-Musard, Paris, Lgf-Le Livre de Poche, 2012. Titre original : The April Dead Couverture : © Raymond Depardon / Magnum Photos. © Alan Parks, 2021 © Éditions Payot & Rivages, Paris, 2023 pour la traduction française ISBN : 978-2-7436-5942-4 « Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. » À la mémoire de Jean Parks1933-2020 Will you bleed for me? JAMES KING AND THE LONE WOLVES Je le laissai continuer, ce Méphisto de papier mâché, et il me sembla que si j’essayais, je pourrais le crever de l’index mais qu’à l’intérieur je ne trouverais rien, sauf peut-être un peu de boue sans consistance. JOSEPH CONRAD 12 avril 1974 1 – Qui voudrait faire exploser une bombe à Woodlands ? s’étonna McCoy. C’est le trou du cul de Glasgow. – L’IRA ? proposa Wattie. – Pourquoi pas ? C’est vrai qu’on est le Vendredi saint. Mais je ne suis pas sûr que faire sauter une loc merdique à Glasgow soit le meilleur moyen de frapper l’establishment britannique. C’est pas les Chambres du Parlement, quoi. Plantés au milieu de West Princes Street, ils contemplaient les vitres soufflées et le grès noirci de la façade du numéro 43, là où se trouvait l’appartement en question. Les appartements voisins avaient souffert eux aussi – vitres fêlées, rideaux déchirés qui pendaient aux fenêtres, une jardinière remplie de jonquilles renversée en bas de l’immeuble. McCoy sortit ses cigarettes, en alluma une, éteignit l’allumette en l’agitant et la jeta sur la chaussée mouillée. – Comment savez-vous que c’est une location, d’abord ? s’enquit Wattie. – Il n’y a que ça, dans le coin, des apparts loués ou sous-loués, sans bail ni quittances de loyer. La moitié des paumés de Glasgow habitent là. – Vous croyez que c’est le début ? Chez nous, je veux dire ? Le début des attentats ? McCoy haussa les épaules. – J’espère que non, mais tu sais ce qu’on dit : Glasgow, c’est Belfast sans les bombes. – Oui, jusqu’à aujourd’hui. Un pompier cria, et ils reculèrent sur le trottoir tandis qu’un fourgon pompe-tonne amorçait un demi-tour dans la rue étroite. Partout, il y avait des camions de pompiers, des tuyaux, des ambulances, des voitures de police ; des policiers en uniforme tentaient de mettre en place un ruban de signalisation pour boucler le secteur. Les appartements autour du 43 avaient été évacués. Leurs occupants étaient rassemblés en bas, l’air choqué, dans toutes sortes de tenues – en pyjama, en sous-vêtements cachés par des couvertures. Un homme en costume rayé et en chaussettes tenait un chat dans ses bras. Un pompier costaud sortit de l’allée et retira son casque, ses cheveux blond roux collés au crâne par la sueur. Il cracha plusieurs fois par terre et s’approcha. – C’est sécurisé, dit-il. Vous pouvez monter, maintenant. McCoy hocha la tête. – Des victimes ? – Un homme. À moitié éparpillé sur les murs, à moitié carbonisé. L’idée donna la nausée à McCoy. – Il est tout à vous, ajouta le pompier avant de s’éloigner vers le fourgon en train de manœuvrer. – Merde, fit McCoy. Il va falloir qu’on monte, hein ? – Ouais, confirma Wattie. Vous voulez dégueuler tout de suite, histoire d’être débarrassé ? – Gros malin. C’était exactement ce que McCoy avait envie de faire, pourtant. – On devrait peut-être attendre Faulds ? tenta-t-il. Il est en route. – Vous avez d’autres excuses comme ça ? McCoy soupira. – Allons-y. Ils se faufilèrent derrière les pompiers occupés à renrouler leur tuyau sur le dévidoir et entrèrent dans l’allée. De l’eau coulait du haut de l’escalier, une odeur de fumée et de bois brûlé empuantissait l’air. Ils grimpèrent péniblement en direction du dernier étage et de l’inévitable scène horrible qui les y attendait. – Vous n’avez pas oublié pour ce soir ? demanda Wattie. – Ça me paraît difficile, dit McCoy. Tu me le rappelles toutes les cinq minutes. Je serai chez ton père à six heures, conformément aux instructions. – Il a réservé dans un chinois, en ville. C’est pas cher. – Super. McCoy songea qu’il serait judicieux de manger avant. Un restaurant

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