L'innocence perdue


 
 
 
 
 L’Innocence perdue Sarah A. Denzil Traduction par Diane Garo Table des matières Autres livres de l’autrice : Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Chapitre 31 Chapitre 32 Chapitre 33 Chapitre 34 Chapitre 35 Chapitre 36 Chapitre 37 Chapitre 38 Chapitre 39 Chapitre 40 Chapitre 41 Chapitre 42 Chapitre 43 Chapitre 44 Chapitre 45 Chapitre 46 Chapitre 47 Chapitre 48 Chapitre 49 Chapitre 50 Chapitre 51 Chapitre 52 Chapitre 53 Épilogue À propos de l’autrice ÉDITION E-BOOK Édition originale parue sous le titre : STOLEN GIRL Copyright © 2020 Sarah A. Denzil © 2022 Diane Garo pour la traduction française et la présente édition Tous droits réservés. Toute reproduction intégrale ou partielle du présent ouvrage, faite par quelque procédé que ce soit, sans l’accord préalable de l’autrice est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, les lieux, les personnages et les événements relatés sont le fruit de l’imagination de l’autrice ou sont utilisés à des fins de fiction. Toute ressemblance avec des faits réels, des lieux ou des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que pure coïncidence. Couverture créée par Ebook Launch Pour contacter l’autrice : Newsletter Instagram Site web Facebook Twitter Autres livres de l’autrice : Dans la série Passé sous silence : Passé sous silence, tome 1 L’Innocence perdue, tome 2 Le récit d’Aiden (nouvelle) Chapitre 1 EMMA Même si le mois de septembre est arrivé, les arbres sont encore verts. Nous sommes tous vêtus de vêtements légers adaptés au temps anormalement chaud, nos bras nus caressés par une légère brise s’insinuant à travers les arbres. Je ne peux pas nier que c’est une belle journée, mais à l’intérieur de ma cage thoracique, mon cœur bat la chamade, aussi vite que les ailes d’un papillon de nuit. Ma peau picote d’appréhension. Je jette un coup d’œil à l’homme à ma droite, qui a encore l’air d’un garçon. Il regarde au loin avec une expression indéchiffrable. Il n’aime pas être touché, mais je glisse mes doigts dans les siens et je les serre, en espérant parvenir à lui transmettre mes pensées : Tu n’es pas seul. Je suis avec toi. Je vais te protéger. C’est presque terminé. Ils nous ont construit une plateforme surélevée pour que nous ne perdions pas une miette de ce qui va suivre, et je me sens étrangement haute dans ces bois, comme si j’étais perchée sur des échasses. En contrebas s’étend une clairière entourée d’une clôture métallique, qui ne semble pas à sa place parmi les branches sombres et la végétation luxuriante de la forêt. Mais cette clôture délimite l’endroit que nous devons surveiller. J’englobe la scène une dernière fois en respirant profondément pour calmer mon cœur qui bat la chamade. À ma gauche, une main douce est glissée dans la mienne. — Est-ce que ça va faire beaucoup de bruit ? demande une voix d’enfant. Je regarde ma fille et sa petite main. — C’est possible. Tu veux des bouchons d’oreille ? Gina sourit. — Non, je veux que ce soit fort. Elle attend ça avec impatience depuis des semaines. De mon côté, je redoute ce qui va suivre depuis aussi longtemps. Quant à Aiden, je ne sais pas ce qu’il ressent. Je ne peux même pas l’imaginer. Quand je lui pose la question, il se contente de hausser les épaules. Je me tourne vers mon fils. — Tu veux des bouchons ? Il secoue la tête. Son corps est tendu, sa main est moite dans la mienne. — Non merci, maman. Une certaine tension quitte mon corps au son de sa douce voix. Cela signifie qu’il est toujours là, toujours présent dans ce monde. Quand il se renferme sur lui-même, sa voix disparaît. Nous ne sommes pas seuls sur notre plateforme, mais personne d’autre ne compte à part Aiden et Gina. Leurs mains dans les miennes. Leur sécurité dans ce monde et les ténèbres qu’il contient. Je regarde fixement la zone boisée en contrebas, à travers les arbres et les enchevêtrements de buissons épineux. — Finissons-en, grommelle Rob. Le père d’Aiden. Mon ex. J’entends Sonya faire claquer sa langue pour réprimander gentiment son fils. — Je devrais peut-être aller vérifier que tout va bien, suggère l’inspecteur-chef Stevenson. — Non, dis-je, inquiète qu’il rate ce moment. Il mérite d’y assister autant que nous. — Je suis sûre que ce n’est rien, dis-je en souriant à Gina, essayant de masquer l’inquiétude de ma voix. C’est comme les feux d’artifice qui commencent toujours en retard. Gina acquiesce solennellement, se souvenant de sa propre impatience en novembre dernier, devant un pub froid de Manchester. Cela ne prendra que quelques secondes pour démolir le bunker. Il a été vidé de son aménagement intérieur, puis rempli d’explosifs et les arbres voisins ont été dégagés. Une pelleteuse attend patiemment de dégager les gravats. Un autre contraste frappant avec l’environnement naturel. Il y a quelques mois, on nous a demandé si nous voulions assister à la démolition. Au début, j’ai trouvé difficile d’aborder le sujet avec Aiden. Il n’a pas répondu tout de suite. Il est allé dans sa chambre et s’est assis sur son lit en silence. Quelques heures plus tard, il est redescendu et a hoché la tête. Il m’a donné les noms des personnes qui devraient y assister selon lui, et j’ai fini par espérer que ça puisse être une expérience positive pour notre famille. Un moyen de laisser le traumatisme derrière. Le traumatisme d’Aiden, le mien et celui de tous les autres, mais surtout le sien. Et nous y voilà. Aiden, la petite Gina, Rob, Sonya,