L’Envol du communisme en Chine

L’Envol du communisme en ChineAvertissementLe villageLe « jardin enchanté » de l’arrondissement de LonghuiBallet de palanquins rue du Grand-RocherTrois générations sous le même toitApprendre sans comprendreEt la lumière, enfin, jaillit dans mon esprit…Je coupe ma « queue de cheval »RuiguLes sapèques de la délivranceL’ouvertureLes lampions de la fête de la RévolutionLe triomphe de Huang Xing et de Song JiaorenAller jusqu’en justice pour lancer l’école nouvelleLe martyre de Li DongtianRepli sur BaoqingÀ la ville comme à la campagne, agitation patriotiqueLe sursaut qui nous délivre de la tyrannieErmite en la montagneLes notables éclairés du pays de LongzhongLe coup de cymbales du « 4 mai »Passage au communismeChangsha, Wuhan, TongchengLe premier communiste du Hunan : He MinfanLe premier messager du Comintern en Chine : HohonovkineChen Duxiu met sur pied le Groupe communiste de ShanghaiLes quatre lieutenants de Chen DuxiuLes jeunes familiers du 6 passage YuyangThéorie et pratique du marxisme à Shanghai. Percée en direction du monde du travailLutte contre le réformisme, critique de l’anarchismeChen Duxiu met sur pied le Groupe communiste de CantonÀ la découverte du pays des sovietsVladivostok et KhabarovskAu service des travailleurs chinois de l’est de la SibérieAvec les Barbes rouges de l’Armée rouge de l’Extrême-OrientSplendeurs du Baikal. Je prends le train pour MoscouL’Université communiste des travailleurs de l’OrientSecrétaire du Groupe communiste chinois de MoscouUne visite au « grand ancêtre » du socialisme chinoisLe Congrès des travailleurs de l’OrientChen Duxiu à MoscouMoscou 1923-1924Afflux de jeunes communistes chinois à DongdaLe fiasco de l’« Octobre allemand ». Tchiang Kai-chek à MoscouMort de Lénine. Montée des ombresÉtrange mutisme de TrotskyLe retour au paysLe redressement de la ligne du partiDémoralisation des camarades de ShanghaiLe Guomindang ligote les communistes chinois. Éclipse de Qu QiubaiJe présente au « Centre » mes doléancesLes Boxers réhabilités. Shangda, l’école des cadres du « 30 mai »Le Club ouvrier de XiaoshaduUn automne chargé d’orages. Nous repassons à l’offensive« Qui dirigera la révolution nationale en Chine ? »Les congrès du réveilAchevé de numériser Title Page Cover Claude Cadart Cheng Yingxiang L’Envol du communisme en Chine Mémoires de Peng Shuzhi Éditions de L’Izoard Avertissement Voici donc le premier des trois volets de mes mémoires, celui qui porte sur la période des commencements du communisme chinois, le deuxième devant porter sur la période de la Seconde Révolution chinoise (celle de 1925-1927)[1] et le troisième, sur la période du triple combat mené en Chine par l’Opposition de gauche contre le stalinisme à la Wang Ming[2] ou à la Mao Zedong (Mao Tse-toung)[3], contre le fascisme à la Tchiang Kai-chek et contre l’impérialisme à la Tojo[4]. Mes mémoires auront été le fruit d’efforts considérables, conjointement fournis durant de longues années par trois personnes : moi-même, Cheng Yingxiang et Claude Cadart. Cheng Yingxiang et Claude Cadart sont tous deux de scrupuleux historiens spécialisés dans l’étude de l’Extrême-Orient contemporain. Et c’est en cette qualité, bien plus que parce que la première se trouve être ma fille et le second, mon gendre, que j’ai choisi de les prendre pour collaborateurs[5]. Trois sortes de matériaux constituent les sources de mes mémoires : 1) mes propres écrits sur la fin de mon adolescence, sur le Groupe communiste de Shanghai tel que je l’ai connu en 1920, sur la Conférence extraordinaire du Comité central du Parti communiste chinois qui s’est réunie à Pékin en janvier 1926 à la suite d’une « disparition » inattendue de Chen Duxiu (Tch’en Tou-sieou)[6] et sur la mission que j’ai effectuée à Canton aux lendemains du Coup du 20 mars, en 1926 ; 2) les transcriptions d’entretiens systématiques et fort nombreux que Cheng Yingxiang et Claude Cadart ont eus avec moi à intervalles plus ou moins réguliers, de 1969 à 1982 et qui, pour la plupart, ont été enregistrés sur bandes magnétiques ; 3) les résultats de recherches minutieuses que Cheng Yingxiang et Claude Cadart ont menées sur les événements qui me concernaient de près ou de loin en épluchant, pour ce faire, des collections de matériaux de première main (périodiques, brochures, archives, etc.) qu’ils sont allés consulter dans les meilleures bibliothèques de France, des États-Unis et du Japon. Rédigés en français par Cheng Yingxiang et Claude Cadart, mes mémoires sont donc une œuvre de synthèse. Le manuscrit du présent volume, ma fille me l’a intégralement retraduit du français en chinois. J’ai ainsi pu le passer devant elle au crible de la critique la plus serrée et lui demander de le rectifier jusqu’à ce qu’il me satisfasse. Je garantis que, tel qu’il est devenu ce qu’il a fini par devenir, tel qu’on le trouvera ci-dessous publié, c’est une relation fidèle de mes faits et gestes et de l’évolution de ma pensée resitués dans le cours des événements que j’ai vécus ; je garantis qu’il est conforme, quant au fond, à celui que j’aurais écrit moi-même si j’en avais eu la possibilité matérielle. Tels que je les ai conçus et réalisés, de concert avec ma fille et avec mon gendre, mes mémoires représentent, je crois, une contribution d’un intérêt exceptionnel à l’histoire des débuts du communisme chinois, de la Seconde Révolution chinoise et de toutes les conséquences que son échec a emportées, une contribution unique en son genre à l’histoire de la Chine de notre temps, et cela pour deux raisons. Première raison : les événements dont j’ai été l’acteur ou le témoin s’y trouvent racontés de façon à la fois si rigoureuse et si complète qu’on les y ressaisit dans la logique la plus profonde de leur enchaînement tout en en découvrant les multiples facettes. Deuxième raison : les mensonges de toute espèce proférés par les historiographes du PC soviétique et du PC chinois sur l’ordre de Staline, de Mao Zedong, de leurs lieutenants et de leurs héritiers depuis des décennies s’y trouvent dénoncés avec tant de précision et tant de pertinence qu’ils y volent en éclats. Qu’ai-je donc voulu faire en m’attachant à faire revivre, dans mes mémoires, les épisodes les plus significatifs de ma si longue existence de militant révolutionnaire ? Rien d’autre que d’œuvrer pour que l’histoire, enfin, retrouve son vrai visage. Qu’en Chine