Le Projet Cassidy

Le Projet Cassidy Par Christopher Cartwright Droits d’auteur 2023 par Christopher Cartwright Ce livre est protégé par les lois sur le droit d'auteur des États-Unis d'Amérique. Toute reproduction ou autre utilisation non autorisée du matériel ou des illustrations qu'il contient est interdite. Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, lieux, marques, médias et incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés de manière fictive. Tous droits réservés. Table des matières Prologue Chapitre un Chapitre deux Chapitre trois Chapitre quatre Chapitre cinq Chapitre six Chapitre sept Chapitre huit Chapitre neuf Chapitre dix Chapitre onze Chapitre douze Chapitre treize Chapitre quatorze Chapitre quinze Chapitre seize Chapitre dix-sept Chapitre dix-huit Chapitre dix-neuf Chapitre vingt Chapitre vingt-et-un Chapitre vingt-deux Chapitre vingt-trois Chapitre vingt-quatre Chapitre vingt-cinq Chapitre vingt-six Chapitre vingt-sept Chapitre vingt-huit Chapitre vingt-neuf Chapitre trente Chapitre trente et un Chapitre trente deux Chapitre trente-trois Chapitre trente-quatre Chapitre trente-cinq Chapitre trente-six Chapitre trente-sept Chapitre trente-huit Chapitre trente-neuf Chapitre quarante Chapitre quarante et un Chapitre quarante-deux Chapitre quarante-trois Chapitre quarante-quatre Chapitre quarante-cinq Chapitre quarante-six Chapitre quarante-sept Chapitre quarante-huit Chapitre quarante-neuf Chapitre cinquante Chapitre cinquante et un Chapitre cinquante-deux Chapitre cinquante-trois Chapitre cinquante-quatre Chapitre cinquante-cinq Chapitre cinquante-six Chapitre cinquante-sept Chapitre cinquante-huit Chapitre cinquante-neuf Chapitre soixante Chapitre soixante et un Chapitre soixante-deux Chapitre soixante-trois Chapitre soixante-quatre Chapitre soixante-cinq Chapitre soixante-six Chapitre soixante-sept Chapitre soixante-huit Chapitre soixante-neuf Chapitre soixante-dix Chapitre soixante et onze Chapitre soixante-douze Chapitre soixante-treize Chapitre soixante-quatorze Chapitre soixante-quinze Chapitre soixante-seize Chapitre soixante-dix-sept Chapitre soixant-dix-huit Chapitre soixante-dix-neuf Chapitre quatre-vingt Chapitre quatre-vingt-un Chapitre quatre-vingt-deux Chapitre quatre-vingt-trois Chapitre quatre-vingt-quatre Chapitre quatre-vingt-cinq Chapitre quatre-vingt-six Chapitre quatre-vingt-sept Chapitre quatre-vingt-huit Épilogue Prologue Atoll Johnston, Pacifique Nord – 9 juillet 1962 Il s’était écoulé 9 secondes après 9h- heure de Greenwich – lorsque la fusée Thor, transportant une ogive nucléaire W49, explosa à une altitude de 400 km. Robert Cassidy cliqua sur le bouton d’arrêt de sa montre à gousset pour enregistrer l’heure. Dans le ciel, une explosion d’une puissance de 1,44 mégatonne fut enregistrée et provoqua une aurore boréale artificielle aux couleurs splendides dans l’océan Pacifique Nord. À environ 1450 kilomètres du point de détonation, la ville d’Honolulu, à Hawaï, ressentit les effets de la puissante impulsion électromagnétique qui suivit. Environ 300 lampadaires s’éteignirent en un instant et la seule tour hertzienne de l’île fut détruite. Ces événements étranges furent suivis par le son sinistre de la sirène d’alerte aérienne, qui sema la terreur dans le cœur de ceux qui avaient survécu à l’attaque de Pearl Harbor plus de vingt ans auparavant. Sur l’atoll de Johnston, Robert remarqua que des perles de sueur se formaient à l’intérieur de ses lunettes de protection, qui lui permettaient de regarder l’explosion sans se brûler la rétine. Il enleva les oculaires et les laissa pendre sous son cou. Quelques instants plus tard, ses yeux s’adaptèrent à un nouvel et magnifique horizon. Remplie d’une myriade de lignes rouges, ocres et jaunes, l’aurore boréale artificielle éblouissa les spectateurs d’Hawaï à la Nouvelle-Zélande pendant les trois jours qui suivirent. Robert entendit la forte sonnerie du téléphone de la station de lancement. Il répondit immédiatement. Il écouta le rapport. Il écrivit quelques notes sur un bout de papier, puis raccrocha. Une vague de soulagement l’envahit à l’annonce de la nouvelle. Le projet militaire, connu sous le nom de code Starfish Prime, avait été un succès. Mais le laisseraient-ils poursuivre son projet spécial ? Ses yeux se tournèrent vers plusieurs observateurs situés à une vingtaine de mètres en arrière. Il s’agissait principalement de militaires, mais aussi d’ingénieurs civils, de politiciens et de journalistes scientifiques. Il pouvait deviner lequel d’entre eux travaillait pour quelle organisation. Tous sauf un homme. Il arborait un grand sourire qui exprimait l’émerveillement de la science tout en disant : « Je t’avais dit que nous pouvions le faire ». Ses cheveux bruns étaient épais et ébouriffés. Ils lui donnaient l’allure d’une jeune star de cinéma, même s’il avoisinait la cinquantaine. Ses yeux bruns étaient émerveillés par l’événement auquel il venait d’assister. Surtout, il avait un air profondément pensif, comme s’il essayait de prendre une décision extrêmement importante. Robert observait l’homme qui s’entretenait avec des militaires impliqués dans l’expérience. Le téléphone sonna une deuxième fois. Un certain nombre de rapports allaient arriver dans les prochaines heures. Son pouls s’accéléra. Il se calma : ce n’était peut-être pas le rapport qu’il attendait. Il écouta attentivement. Il écrivit une seule ligne de notes. Puis les raya soigneusement. Il sourit de fierté. Ça a marché ! Mon équation est possible dans la pratique. L’homme en costume s’approcha de lui. Il avait l’air d’un bureaucrate et non d’un politicien, se dit Robert. L’homme lui sourit. Robert pensa qu’il s’agissait d’un visage aimable. Il ressemblait plutôt à un mannequin ou à une star de cinéma. Il se moquait bien de savoir de qui il s’agissait. Quelqu’un lui avait dit que l’homme était un civil indépendant qui était ici pour examiner le lancement. Robert ne se souciait pas de savoir qui il était, tant que l’homme lui donnait le feu vert pour le financement nécessaire à la réalisation du projet. La décision de financer le projet était trop importante pour être laissée entre les mains d’un gratte-papier ou de l’armée. L’homme s’approcha de lui. — M. Cassidy ? — Oui, monsieur. Robert lui tendit la main. L’homme la saisit à deux mains et dit : — Je m’appelle Ronald Reagan. C’est un sacré spectacle que vous avez offert aujourd’hui. — Merci, monsieur. — Puis-je voir le rapport ? Robert le remit à l’homme. Reagan lut les notes attentivement. Il sourit. — L’impulsion électromagnétique qui en a résulté a éteint les lumières jusqu’à Hawaï, n’est-ce pas ? Robert ne savait pas si l’homme était content ou contrarié par la découverte. Personne n’aurait pu prévoir que l’EMP irait aussi loin. Il regarda les yeux de l’homme. Ils ne laissaient rien transparaître. — Oui, monsieur. Le sourire presque permanent de Reagan se transforma en froncement de sourcils. — Qu’en est-il de la deuxième série de notes ? Celles que vous avez