Author/Uploaded by M.A. Rothman
MULTIVERS M.A. ROTHMAN Traduction par FLAVIEN VUILLARD Copyright © 2023 Michael A. Rothman Couverture et illustrations intérieures : M.S. Corley Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux, les événements et les situations décrits dans ce livre sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnages ou des événements existants ou ayant réellement existé serait...
MULTIVERS M.A. ROTHMAN Traduction par FLAVIEN VUILLARD Copyright © 2023 Michael A. Rothman Couverture et illustrations intérieures : M.S. Corley Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux, les événements et les situations décrits dans ce livre sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnages ou des événements existants ou ayant réellement existé serait purement fortuite. Tous droits réservés. DU MÊME AUTEUR : Techno-thrillers (Thrillers scientifiques, ou de « Hard science-fiction. ») Le Facteur Darwin Menace Primale (L’Exode t. 1) Le Dernier souffle de la liberté (L’Exode t. 2) à paraître Quand les romans de Michael Crichton ont atterri pour la première fois au rayon « thrillers » des librairies, quelques personnes particulièrement avisées se sont rendu compte que ce mélange de science et de thriller constituait une nouvelle forme de science-fiction. C’est pourtant par un curieux hasard du marketing que les œuvres de science-fiction de Crichton se sont retrouvées au rayon « thrillers » , et ont donné naissance à un nouveau genre baptisé « techno-thriller ». J’admets volontiers qu’avec ce livre, je tente de me hisser sur les épaules des géants qui m’ont précédé. Voilà pourquoi j’aimerais dédier ce livre à Greg Benford et Larry Niven, que je considère comme des amis, et qui ont écrit des œuvres phares dans le genre qui est celui de ce roman. Le professeur Gregory Benford est un auteur fantastique. Il a été le premier à porter à l’attention des lecteurs de science-fiction la question des particules supraluminiques. Je me réjouis tellement d’avoir eu la chance de discuter avec lui des détails les plus complexes de la technologie qui constitue la pierre d’angle de ce livre, ainsi que des recherches passées et présentes dans ce domaine. Larry Niven, dont les œuvres ont fondé en partie ce qu’on appelle aujourd’hui la « Hard S.F. », ou science-fiction « dure », a eu une énorme influence, non seulement sur mon écriture, mais sur des millions de lecteurs comme moi qu’il a poussés à se poser la question « Et si ? », tandis qu’ils lisaient ses histoires basées sur des technologies d’avant-garde. J’essaie à ma manière de reprendre le flambeau, et de pousser moi aussi de futurs lecteurs à continuer de se poser la même question. TABLE DES MATIÈRES Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Épilogue NOTE DE L’AUTEUR Addendum EXTRAIT DE MENACE PRIMALE À propos de l’auteur « La pensée moderne est que le temps n’a pas commencé avec le Big Bang, et qu’il y avait un multivers avant. La théorie de l’inflation cosmique, aussi bien que la théorie des cordes, posent qu’il existait des univers avant notre Big Bang, et que ces Big Bang reviennent constamment. Les univers se forment quand des bulles s’assemblent ou se scindent en bulles plus petites. » Michio Kaku, physicien théoricien CHAPITRE UN Michael Salomon se redressa brusquement dans son lit, et se sentit pris de vertiges tandis qu’il clignait des yeux encore lourds de sommeil. Son cœur battait à tout rompre, et il avait du mal à reprendre haleine, les souvenirs brumeux de son rêve quittant à présent son esprit éveillé. Quelque chose venait de se passer, mais il aurait eu du mal à dire quoi, exactement. Ce n’était pas un rêve, non. Il ne se serait pas réveillé dans un état pareil. Plutôt un cauchemar… Il jeta un coup d’œil au réveil sur sa table de chevet. Il était un peu plus de sept heures du matin. Il s’était couché quatre heures plus tôt seulement, mais il avait l’habitude de se réveiller au petit jour. Durant l’année universitaire, c’était le moment où il sautait hors du lit pour aller enseigner la physique à Princeton. Mais les cours étaient terminés ; c’était l’été, et à cette période il consacrait toutes ses heures de veille à ses recherches. C’était ce qui l’avait tenu éveillé jusque tard dans la nuit. Il avait fait une découverte qui l’avait laissé littéralement en état de choc. Il était un peu plus de deux heures du matin quand il avait quitté ainsi le labo. L’envie l’avait brûlé d’en parler à quelqu’un. N’importe qui. Mais il était tard, et il aurait été déraisonnable de s’en ouvrir à ses collègues avant d’avoir pu tout vérifier l’esprit clair. Vérifier et revérifier, jusqu’à trois fois, les données ; alors seulement il pourrait risquer sa réputation. Il sortit du lit et se leva, mais pour se rasseoir aussitôt, pris de vertige. Son corps l’avertissait-il qu’il avait encore besoin de repos ? Peut-être. Soudain, une odeur de bacon lui chatouilla les narines. Il ne se souvenait pas s’être préparé du bacon en rentrant du labo. Il était trop épuisé pour faire autre chose qu’aller directement se coucher. Mais quand il ouvrit la porte de la chambre, il n’eut aucun doute sur la nature de l’odeur ; il s’agissait bien de bacon, et les effluves fumés montaient de la cuisine. Et il y avait autre chose encore. Quelqu’un fredonnait. Debout en haut de l’escalier, il était sur le point de hurler qu’il avait une arme, une menace en l’air destinée à faire fuir un possible intrus, mais les mots s’étranglèrent dans sa gorge quand il vit une femme approcher du bas de l’escalier, une grande tasse de café à la main. Elle avait de longs cheveux bruns qui lui descendaient jusqu’au milieu du dos, et un joli teint hâlé. Elle était enceinte, et manifestement le terme était proche. Maria. Leur chiot berger allemand, Percy, la suivait comme son ombre, ses griffes cliquetant sur le plancher. Avant que Michael puisse dire un mot, le visage de Maria s’éclaira. — Tu es réveillé ! fit-elle en souriant. Elle leva le mug rempli de café fumant. — J’allais te monter un café, et te dire que le petit déjeuner était prêt. Il la regarda à peine, persuadé que ce