Author/Uploaded by Maïté Bernard, Christophe Guillaumot; Maïté Bernard; Christophe Guillaumot
Contents Couverture Présentation Page de titre Dédicace Conscience professionnelle Calcul de risque et gestion de crise Partenaires sociaux Légères contrariétés Heureux propriétaire Rehausser les standards La taupe Choix multiple Doggy bag Berger allemand Méchoui Psychologie canine Adresse de livraison...
Contents Couverture Présentation Page de titre Dédicace Conscience professionnelle Calcul de risque et gestion de crise Partenaires sociaux Légères contrariétés Heureux propriétaire Rehausser les standards La taupe Choix multiple Doggy bag Berger allemand Méchoui Psychologie canine Adresse de livraison Poulet fermier Petits désordres Pause canap’ Supplément « Je t’aime » Salubrité publique Marseille ou Vesoul Juste un vibro Fast et furieuse En laisse « Poulet la poussière » Saisie sur ménagerie Passer au Perrier Pièce à conviction Tuyau, laisse et collier Au placard Siège social Recrutement Et le mouton sera bien gardé Pas d’excuse Testé positif Éléphant rose La perche Comme une boule de flipper On n’arrête pas un mort Serial killer Pro domo Boire la tasse Prendre la porte Dont acte Épilogue Chevrier servant Des mêmes auteurs Copyright Achevé de numériser Guide Couverture Page de titre Conscience professionnelle 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 Grégoire Leroy a l’habitude de surmonter les désagréments du quotidien, car il est commandant de police et chef d’une brigade de répression du proxénétisme. Ce n’est pas une révolte de prostituées, ni même les demandes incongrues de ses chefs qui vont le déstabiliser. Mais hélas, une expression balancée dans le feu de l’action suffit à lui attirer les foudres de la hiérarchie. Aujourd’hui le langage doit être maîtrisé à la virgule près et sa phrase « on n’est pas des pédés » soulève un tollé au Bastion. L’indignation monte dans les rangs et on réclame sa tête ! Pendant ce temps, sa fille Elsa songe à la cause des opprimés, son yorkshire Oulan-Bator est en proie à la dépression et un mouton philosophe squatte inopportunément son jardinet. Grégoire aimerait partir de l’autre côté de la Terre, mais avant, il va devoir régler tous ces petits désordres… MAÏTÉ BERNARD est l’auteure de romans et de polars, notamment Fantômes et Monsieur Madone. Elle écrit aussi pour la jeunesse. CHRISTOPHE GUILLAUMOT, commandant de police à la DTPJ de Toulouse, a obtenu le prix du Quai des Orfèvres pour son premier polar. Dans sa trilogie Abattez les grands arbres, La Chance du perdant et Que tombe le silence, il impose le personnage du Kanak. Christophe GuillaumotMaïté Bernard Petits désordres Liana Levi À Benoît, Christelle, Marina et Serge, qui étaient là, le soir où est née l’idée de ce roman. Conscience professionnelle Le sandwich est l’aliment de base du flic. Quand on ploie sous le boulot, c’est l’ordinaire. Grégoire Leroy est un adepte du poulet-mayonnaise, si possible agrémenté d’une tomate coupée en rondelles. Le commandant de police ne dit pas non à l’œuf dur, ni à une sauce au curry qui vienne relever le tout. Son plaisir serait gâché par l’application de beurre dans la baguette. Il conçoit qu’on en mette avec du saucisson ou du jambon, mais en étaler avec de la mayonnaise est une hérésie. Il a ses habitudes dans une honnête boulangerie, malheureusement à un quart d’heure à pied du Bastion, le nouveau siège de la Police judiciaire parisienne. Il s’y arrête le matin, car il répugne à traverser plusieurs fois par jour le désert qui cerne la nouvelle cité judiciaire. Pris en étau entre le périphérique, les boulevards des Maréchaux, un site de recyclage et le palais de justice, bordé à l’ouest par des voies ferrées qui échouent gare Saint-Lazare, l’endroit ne fait pas rêver. Le « 36 », le vrai, l’historique, est un paradis perdu et, avec lui, les petits restaurants fréquentés jadis avec les camarades du côté de l’île de la Cité. Grégoire mâche bruyamment au-dessus de son clavier, sans pause entre les bouchées. Hier, c’était le 1er mai, il était de permanence et a honoré dignement la fête du Travail en s’occupant du cas d’Éloïse, revenue à elle dans un squat, du sang sur les cuisses. Vraisemblablement victime d’abus sexuels, possiblement après avoir été piquée dans le cou en boîte de nuit, à deux pas de la place Blanche. La jeune fille ne se souvenait plus de rien. Il avait envoyé Ève, jeune enquêtrice de la brigade, avec elle à l’Hôtel-Dieu, avant de recevoir sa plainte. Des affaires comme celle-là, à la brigade de répression du proxénétisme, constituent leur pain quotidien. Grégoire avale la dernière bouchée. Il vérifie sur son écran que les scellés des vêtements de la jeune femme ont bien été enregistrés. La grande peur des flics, c’est d’en perdre un. – T’as vu ? Y a Aminata qui tient une pancarte. Samia, son adjointe, s’est postée contre la fenêtre, les yeux collés à une paire de jumelles. Elle a remarqué un groupe de femmes dont le nombre grossit et qui s’agite sur le parvis. Cela ressemble de plus en plus à un rassemblement de prostituées. Elles ont l’air de donner de la voix. Non, il n’a rien