Author/Uploaded by Paulo Coelho
Le Don suprême Le Don suprême --> DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 ; Flammarion, 2008, 2017 (nouvelle édition). Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré, Éditions Anne Carrière, 1995. Le Pèlerin de Compostelle, Éditions Anne Carrière, 1996. La Cinquième Montagne, Éditions Anne Carrière, 1998. Manuel du guerrier de la lumière, Éditions Anne Carrière...
Le Don suprême Le Don suprême --> DU MÊME AUTEUR L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 ; Flammarion, 2008, 2017 (nouvelle édition). Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré, Éditions Anne Carrière, 1995. Le Pèlerin de Compostelle, Éditions Anne Carrière, 1996. La Cinquième Montagne, Éditions Anne Carrière, 1998. Manuel du guerrier de la lumière, Éditions Anne Carrière, 1998. Conversations avec Paulo Coelho, Éditions Anne Carrière, 1999. Veronika décide de mourir, Éditions Anne Carrière, 2000 ; Flammarion, 2007, 2021 (nouvelle édition). Le Démon et mademoiselle Prym, Éditions Anne Carrière, 2001. Onze minutes, Éditions Anne Carrière, 2003. Maktub, Éditions Anne Carrière, 2004. Le Zahir, Flammarion, 2005. Comme le fleuve qui coule : récits 1998-2005, Flammarion, 2006. La Sorcière de Portobello, Flammarion, 2007. La Solitude du vainqueur, Flammarion, 2009. Brida, Flammarion, 2010. Aleph, Flammarion, 2011. Le Manuscrit retrouvé, Flammarion, 2013. Adultère, Flammarion, 2014. L’Espionne, Flammarion, 2016. Hippie, Flammarion, 2018. La Voie de l’archer, Flammarion, 2019. --> Titre original : The Greatest Thing in the World(Henry Drummond, 1851-1897), librement adapté par Paulo Coelho sous le titre O Dom supremo © 1991 by Paulo Coelho Édition publiée en accord avec Sant Jordi Asociados Agencia Literaria S.L.U., Barcelone, Espagne. www.santjordi-asociados.com Tous droits réservés. http://paulocoelhoblog.com Pour les illustrations intérieures : Illustrations originales d’après des images © GeorgePeters / iStock ; © Kseniya Parkhimchyk / Shutterstock Pour la traduction française : © Flammarion, 2023 ISBN Numérique : 9782080426222 Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous. Amen. « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. « Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. « Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. « Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’Amour. Mais celui à qui l’on pardonne peu montre peu d’Amour. » Luc 7, 44-47 AVANT-PROPOS « Mieux vaut ne pas vivre que ne pas aimer. » Nous croyons tous – comme, probablement, les personnes qui ont assisté au sermon historique de Henry Drummond – tout savoir de la chose la plus importante au monde : l’Amour. Nous passons notre existence à chercher désespérément quelqu’un qui nous aimera, nous nous croyons généreux, vrais et droits, alors la vie nous paraît injuste quand, après tant de recherches, nous devons affronter de longues périodes de solitude. Pour ma part, je pensais avoir fait le tour du sujet de l’Amour lorsque ce sermon est tombé entre mes mains. Grâce à sa lecture, je me suis aperçu que j’en demandais beaucoup et que j’accordais bien peu à l’objet de ma quête. À partir du moment où j’ai lu ce texte et entrepris de mettre en pratique ses enseignements, ma vie en a été bouleversée. J’ai compris que je ne cherchais pas de la bonne façon, parce que, comme le dit Drummond, « pour qu’un homme entre au Royaume des Cieux, il doit porter le paradis dans son âme ». Une petite remarque sur le texte que vous vous apprêtez à lire : bien que je sois chrétien, j’ai apporté des modifications à certains passages, dans la volonté d’ouvrir plus largement un propos que Drummond tenait dans une perspective uniquement chrétienne. Je pense que l’Amour, en tant que chose la plus importante au monde, se situe au-delà des croyances individuelles. Je suis sûr qu’il me le pardonnera. Paulo Coelho À la fin du XIXe siècle, par une froide après-midi de printemps, des hommes et des femmes venus de diverses régions d’Angleterre se réunirent pour écouter le prêcheur le plus réputé de l’époque. Ils étaient impatients d’entendre ce que cet homme avait à dire. Mais le prêcheur, après huit mois d’un épuisant travail d’évangélisation mené à travers plusieurs pays, se sentait vide. Il regarda la petite assemblée, s’essaya à quelques phrases et finit par renoncer. Il n’avait pas été touché par l’Esprit de Dieu ce jour-là. Triste, ne sachant que faire, il se tourna vers un jeune missionnaire qui se trouvait dans l’assistance. Le garçon, rentré d’Afrique depuis peu, avait peut-être quelque chose d’intéressant à dire. Il lui demanda donc de le remplacer. Le groupe réuni dans un jardin du Kent en parut un peu déçu. Personne ne connaissait ce jeune missionnaire. En vérité, il n’était même pas missionnaire. Il avait refusé son ordination comme ministre du culte car il n’était pas sûr que ce fût sa véritable vocation. En quête d’une raison de vivre, se cherchant lui-même, il avait passé deux ans en Afrique, enthousiasmé par l’exemple de ces personnes qui poursuivent un idéal. Les membres de l’assemblée de ce jardin du Kent n’apprécièrent guère ce changement. Ils étaient venus pour entendre un prêcheur expérimenté, sage et réputé, et voilà qu’ils devaient écouter un jeune homme qui, tout comme eux, luttait encore pour se trouver lui-même. Mais Henry Drummond – le jeune homme en question – avait appris quelque chose. Il demanda une bible à l’une des personnes présentes et lut un extrait de la Première Lettre de saint Paul aux Corinthiens : J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, s’il me manque l’Amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toutes les connaissances, j’aurais beau avoir toute la Foi, jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’Amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’Amour, cela ne me sert à rien. L’ Amour est patient ; l’Amour rend service ; l’Amour ne jalouse pas ; Il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; Il ne fait rien d’inconvenant ; Il ne cherche pas son propre intérêt
Author: K. McCoy; Darie McCoy; Mo Flames; Latrell R. Morris; J. Nell; Niccoyan Zheng
Year: 2023
Views: 25488
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